Alphonse Nafack, directeur général d’Afriland First Bank a reçu un avertissement de la Cobac pour non-respect des normes prudentielles et violation de la réglementation sur le change.Isong Udom de United Bank for Africa, Gwendoline Nzo-Nguty Abunaw d’Ecobank Cameroun, et Waidi Loukoumanou de BGFIBank Cameroun ont également écopé de sanctions similaires. La violation des normes prudentielles et le non-respect de la réglementation sur le change ont aussi été imputés à André Alexis Megudju, directeur général du Crédit communautaire d’Afrique, une ancienne microfinance qui a reçu l’agrément de la Cobac à l’exercice de la profession bancaire en mars 2017.
Selon la Banque centrale, «pour la plupart, ces établissements s’inscrivent en marge de la réglementation applicable», en s’illustrant par des «manquements qui entachent les opérations de transferts», et brillent par le «non-rapatriement des recettes d’importation par le canal de la Banque centrale».La Beac affirme avoir créé une cellule en charge spécialement des changes. Dont les délais, au niveau de la direction nationale sont passés de deux mois à 48h. Ce qui oblige les banques à ne plus garder les devises à l’étranger sauf si elles veulent spéculer.
Le Cameroun, le Congo, et le Tchad apparaissent comme les plus gros acquéreurs de devises. A cet effet, indique cette étude de la Cobac, sur les 3050 milliards vendus pour des euros, le Cameroun à lui seul totalise 1531 milliards, soit plus de la moitié des CFA vendus dans la sous-région. Cela représente plus du quart du budget actuel dans le pays. Et sur les 1434 milliards cédés par la Cemac en contrepartie des dollars, le Cameroun a vendu 433 milliards FCFA. Soit un total de 1964 milliards sortis du territoire camerounais pour avoir des euros et des dollars.