Selon l’article publié par le journal “Le Nouvel Observateur” et intitulé:”Immobilier de luxe : comment la France attire l’argent douteux du monde entier”, la France est aussi un lieu privilégié pour la famille de Paul Biya, le président du Cameroun, au pouvoir depuis 1982.
Le Nouvel Observateur indique que : “Son fils aîné, Franck Emmanuel Biya, a ainsi acquis pour près de 3 millions d’euros en 2004, à l’âge de 33 ans, une maison avec piscine dans le domaine privé très couru du Cap-Martin, à deux pas de Monaco. Lorsque nous avons demandé à Franck Emmanuel Biya comment il avait amassé la somme nécessaire à cet achat, il n’a pas répondu. Dans la famille du président camerounais, il n’est pas le seul atteint par la fièvre immobilière”.
La meme source révèle que: “La femme du chef de l’Etat, Chantal Biya, est, elle, bien moins discrète que son beau-fils, comme en témoignent ses coiffures extravagantes et ses séjours clinquants à Genève avec son mari. Elle est « sans profession », d’après les documents officiels de ses entreprises, ce qui ne l’a pas empêchée de dépenser plus de 2 millions d’euros pour acheter trois appartements dans le 16e arrondissement de Paris, à Levallois-Perret et à Nice entre 1997 et 2009 – dont deux payés cash et le troisième financé par un emprunt à la BNP.
Des achats qu’elle nous confirme par l’intermédiaire d’un sénateur camerounais, Pierre François-Xavier Menye Ondo, qui est aussi notaire et son associé, avec seulement 1 % des parts dans deux de ces achats. Ce dernier nous fait parvenir « un commentaire très personnel » : « L’épouse d’un président de la République qui achète des biens de cette valeur, associée à un notaire qui exerce depuis trente ans, n’est-ce pas plutôt une preuve de modestie ? » L’avocat français William Bourdon, qui a mené quantité de batailles contre des détournements de fonds opérés par des dirigeants politiques, connus sous le nom des « biens mal acquis », pense tout le contraire : « Dans le classement des pays les plus corrompus, Il s’agit d’un pays en tête de liste. L’absence de profession de l’acheteuse est un indice, parmi d’autres, qui aurait dû alerter, et c’est un euphémisme, le notaire. »