Au Cameroun, dans le département de la Lekié, Région du Centre du pays, l’entente n’est pas près de se faire autour du projet de réhabilitation de la boucle: Lobo-Okola-Evodoula-Monatele-Saa-Obala.
Cette route sensée relier les villes du département entre elles, reste la sempiternelle revendication et principale source d’insatisfaction des fils et filles du département. Difficile de voir un véhicule de transport neuf sur l’axe Zamengoué-Okola-Monatélé. Les voitures qui servent de transport sur cette route se reconnaissent par leur vétusté. Non pas qu’ils aient été achetés dans cet état mais, même si le chargement concourt à l’usure de l’engin à quatre roues, le principal facteur est l’état délabré de la route. Crevasses par ci, nids-de-poule par-là, goudron quasiment absent, poussière à bien des endroits et étroitesse de la route font le calvaire que vivent les populations de cette partie du département dont est issu les ministres Henri Eyebé Ayissi et Benoit Ndong Soumhet .
L’aménagement de ce tronçon était prévu, d’autant plus que des études avaient déjà été faites pour sa réhabilitation. Une réhabilitation de la route Okola-Zamengoué-Monatélé qui, le 03 aout 2020 avait été au centre du plaidoyer des députés de la localité.
C’est pour pallier la situation, que le chef de l’Etat Paul Biya,par la voix autorisée de son Ministre d’Etat, Secrétaire Général de la Présidence de la République, vient de donner son “très haut accord” pour la réhabilitation de la “boucle de la Lekié”. La “bonne nouvelle” a été rendue publique dimanche à Monatelé, par le ministre Benoit Ndong Soumhet.
Du coup, sur place à Monatelé,les voix discordantes se sont levées pour contester le tracé de cette route qui, selon l’honorable Salomé Eyeffa “la boucle de la Lekié doit inclure les voiries des mairies d’Okola et d’Evodoula”.
Dans l’arrondissement de Sa’a, situé à une trentaine de kilomètres du chef lieu du département, plusieurs voix dissidentes se sont levées pour condamner la tenue de la rencontre de Monatelé. Pour certains observateurs locaux :”une rencontre comme celle là nous apportera quoi à sa’a…Les gens sont en pleine remobilisation des troupes après le tourbillon des renouvellements des organes de base …mais aussi et surtout, ils sentent qu’il y a un tournant important qui se profile à l’horizon….”
La mise sur pied d’un vaste programme d’équipement en infrastructures de transport et de communication visant le désenclavement de la majorité des zones rurales du département de la Lekié permettrait de reconquérir les cœurs.
Dans la LEKIE, les populations pensent que Monatélé est devenu le lieu des déclaration publique, qui ne font

l’objet d’aucune concertation des forces vives locales. S’ils sont émis par des fils ou du moins un fils de la LEKIE, ils n’ont ni base populaire, ni assise légitime, ni ferment démocratique. Plus encore, même s’ils peuvent être partagés, ils sont comme imposés et inspirés ou plutôt suggérés par la peur multiforme que véhicule une élite locale pour s’assurer hégémonie, allégeance et illusion de superpuissance sinon de divinité.
D’Obala,en passant par Monatelé,Batschenga, Sa’a, Okola,Evodoula, Ebebda jusqu’à Sa’a, le silence crève le tympan comme le marasme les yeux,en ce fin de septennat qui aurait présenté pour les populations, le golden time, l’occasion du but d’or du Renouveau.
Le département de la LEKIE est un cul-de-sac qui se meurt comme sans avoir vu le jour, car ses populations sont comme insérées et maintenues dans l’infra-vie qu’elles subissent à leur corps défendant depuis l’accession du Cameroun à l’indépendance.
Lors de la campagne électorale du 07 octobre 2018, le Chef de la délégation permanente départementale du Comité central pour la LEKIE avait vendu aux électeurs le projet de construction d’un barrage à Lebanga (Sanaga) par MONATELE. Mais, à ce jour, l’espoir suscité a fait place aux larmes, la joie d’avenir a cédé à l’amertume, la tristesse du présent est synonyme de mort : le ministre n’en parle plus et pourtant, c’était sa principale arme atomique électorale, lors de ladite campagne à MONATELE.
Le Collectif des Militantes et Militants Indigné(e)s du département de la Lekié exige que le développement et les questions du devenir d’ensemble priment sur les démarches d’assoiffés permanents des ors de pouvoirs, les calculs d’intérêts individuels ou groupusculaires égoïstes .
A ce jour,sans vouloir la réduire à une terre totalement en friche, la Lékié reste comme cette jeune fille, coquette, resplendissante de santé et de beauté, au sourire hilaire, que convoite habituellement les jeunes du village, et dont aucun malheureusement ne réussit à lui dire son amour, prendre sa main, pour enfin aller célébrer les grandes noces et savourer la belle lune de miel.
En rappel, la Lékié est le premier soutien incontestable de Yaoundé, depuis le règne du président Ahidjo jusqu’à celui de Biya, tant sur le plan régional que national. Avec une population de près de 300000 habitants, elle constitue la 2e grande concentration démographique de la région du Centre, la 18e du Cameroun et la 3e composante ethnique dans la ville de Yaoundé. Sa forte et dynamique élite intellectuelle, ses atouts économiques et son potentiel électoral en sont le principal argument./.
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