” Un matin rose, l’ombre d’un homme me prit la main et me dit : ” Viens ! “. ” Où on va, papa ? Dis-je. Je digérai mal le chocolat, dans la vie au final du firmament si on ne ment “on ne change pas ! ” Papa m’offrait un cadeau royal né sot mais quel sceau ? Je joue au tarot même divinatoire. J’aime jouer. Je dérive né sous courant alternatif, cet “ Hombre ” a voulu me montrer une explication muette de son métier, il disparaissait de notre foyer, sans cheminée, mais pleine d’animaux, au quartier du Bot, dans la ville de Brest. Une maison pas grande qui porte encore aujourd’hui un signe distinctif, ce mur de granit de l’aber, mon paysage d’après. Ce muret d’entrée me repose la mémoire et il remplit, pas d’espace, mais de vie la maison pleine de joie. Ce lieu, cette tourelle, cet amer, qui se situe à moins d’un mile de mon studio. Dans l’autre millénaire, le premier, moi qui suis né en année eXotique 1969, je ne pouvais pas deviner ceci, cette pensée : “ je ne savais pas que j’aimais la mer, pas d’amertume à avoir – ” le temps est une gabarre, je veux dire un sablier ” –.
Mois de Mai, je m’égare comme dans ce terrain vague, houleux, où nous nous terrions, lui papa se tais à jamais sous Pies – (oiseau de mauvaise augure pelage de plumes métisses, noir et blanc, queue turquoise, cri strident) – sous terre. Il nourrit ce cinq Novembre 2017 d’un millénaire inconnu mon fonds de commerce ma confiance ” Passé simplement de l’autre côté du miroir ” !
Mois de Décembre, peut-être quel importance, je m’égare pas à pas à la gare et cette blague du “ six troncs ” Pluie d’éclaires, desclercs, d’éclerc, euh d’éclairs, pas d’applaudissement S.V.P : “ Tonnerre du Havres de Paix ! “ Je dérive encore comme dans mon jardin sauvage, ce terrain vague, houleux, où nous nous terrions moi dans un fût rouillé qui me font quitter de leur nid, une colonie de vacance de fourmis rouges en me faisant si mal, je n’ai pas de veine, de Fromveur comme on dit j’imagine sur l’île d’Ouessant, lui papa se tais à jamais. Un vrai de vrai “taiseux” pas un rat des archives, il est une bible éteinte, sans une dernière et une première étreinte à son fils un presque vieux qui s’est noyé sur la plage de nos enfances, ne sachant pas nager. Le Korrigan qu’il est devenu vit maintenant six sous pieds sous terre, il nourrit ce paysage, de son passage sur Terre, ma mémoire.
Purée quelle odeur ! “ Patate “ me dis-je j’ai le sang mauvais ici, ça pue le gaz, en fait il semblerait que ce fût du gasoil, enfin un truc de bateau. Savez-vous que les bateaux, sont sexués ? Masculin, un navire, Féminin, une chouette goélette, pas une mouette dans son sillage, et neutre ce n’est pas commun ce que j’ai appris dans ce laps de temps quais inquiet qu’ait. Oh “fôte” diablerie, je ne rie pas né en désordre, le principale n’est pas d’avoir mais d’être et que l’enfant reste puis qu’il ait l’envie de vivre, c’est bateau. Main dans la main nous étions sur le “Vercors” un câblier au cœur du décors, l’arrière la poupe (je rigole dans ce couloir, ce soupçon d’incorrection, j’ai écrit cette missive, ce jet de bouteille à la mer –”Poulpe”– ouverte une bobine qui vous permet de communiquer en traversant L’atlantique Nord, avant l’explosion des satellites, et vos Groupements Prodigieusement Stupides du G.P.S qui nous dirigent vers notre perte de mémoire, perdu le temps, la circulation du vent devient ouragan, devenu pessimiste par ce besoin de vitesse, moi qui donnait des cours d’Optimiste. Je tremble comme un séisme sur Terre, je crois que je vais tout oublier : “ Sauf que papa est un sacré Marin ! ”
” jeff qui ne le sais ? bon dimanche
Je suis né pendant que le ciel éternuait, dans mes terres noires d’Afrique. Je connais le goût du manioc et de la poussière que je soulève de mes mains d’enfants insouciants, ignorant tout de la vie et ses maquillages de la préhistoire.
Le temps, justement le temps m’ouvre les yeux et me ferme le cœur de l’avoir laissé béant pendant trop longtemps. Il fallait attendre le passage de l’ange, il fallait attendre que la brune finisse sa conversation avec la fatidique obscurité de ses mains gluantes de silence et de cris perdus
Adulte, les yeux ouverts, je contemple le monde et il me sourit. Ses dents sont comme ambre et je ne sais pas si je le regardais de mes yeux de sommeil ininterrompu. Je fuis le soleil et je tombe sur l’ouragan. Le ciel me fait un de ses sourires mesquin, et moi, sans savoir pourquoi, je cherche un endroit où mettre la tête. Personne ne m’avait dit que tout serait torride à un jeune somnambule avec sa fleur bleue.
Très tôt j’ai dû perdre le gout des fleurs, la chaleur m’effleure et me brule, ma peau se meure, mon cœur a peur mais comme toujours demeure, ce désir ardent et incompris de changer de vie. Mes bras ne sont d’ailes ni d’oiseau ni d’avion, mais mes yeux planent dans les airs et un jour ma plume me transportera, juste le temps de murir mon désir et le firmament s’ouvrira comme un sésame et de la trame je monterai vers les étoiles sur la toile de mon regard et toutes les larmes d’antan ne seront plus que souvenir dans un proche avenir. Rien qu’à le dire, l’espoir de mon avenir me fait frémir de confiance et de cette patience impatiente.
Continue de toner l’azur déchue. Que les nuages s’amassent à me séparer du soleil de mon enfance, la brune finit toujours par mourir au bout du chemin et dans mes mains ce que je porte et transporte, cette fureur, cette rage, ce désir sans frontière, sans limite ni borne, cette hargne c’est l’ardent désir de réussir sanctionné par cette foi, cette petite étincelle de pastel que je garde au fond de moi comme un iris garde de ses pistils sous l’étreinte du soleil
D’ici j’observe l’horizon vide de ma vie et je crée le bonheur à coup d’imagination et de ce côté positif, persuadé que tous les dieux, tous les paradis et tous les enfers sont en moi comme disait l’autre. Avant que la terre ne se fracasse, avant le dernier sifflet, avant la fatidique heure de la fin, j’aurai retrouvé mon sourire égaré un jour de sombre changement et là Jeff, je pourrais te raconter un autre chapitre de ma vie de rêveur.
Du haut de mon arbre perché, je t’arborerai un sourire richement implanté entre mes lèvres roses de la rosée matinale au bas de ma fenêtre. Tout cela n’aurait pas été facile je te dirai et tu souriras à ton tour, de ton sourire bleu-ciel de fils de marin. Alors à deux, on s’assiéra au bord de la mer et on verra partir l’Histoire comme une lettre dans une bouteille, écrite pour le prochain inconnu, l’invité au festin des combattants dans un monde où seule la volonté, la tolérance et l’amour ne comptent vraiment.
Oui, écoute Jocelyn une femme m’a dit : “je t’aime, et elle navigue en mode vrai celui de la raison, le voyage sur bateau !” Coup de chance, dé de l’amour, dé de la vie, ivre du grand A, j’ai même un abécédaire a te faire lire, elle a su si bien épouser mon corps que je suis épuisé, coup de foudres a la porte de Gavres, j’allais tomber le nez parterre sur un Océan de boue, fier de rester debout, un éclat de rire gigantesque monte au ciel, dans son cil, son silence, une étreinte, nous nous remarquons, et devenons amis de vie, eau de vie, sel, poivre, eau, terre, je tais le mystère de sa partition, mais elle porte un prénom et des paréos. Point héros, je n’ai pas su la serrer assez fort dans nos étreintes ! Con, j’ai oublié de la rassurer de lui dire le reflet de ce : “je t’aime” ! Idiot, j’ai voulu changer au lieu de rire de tout, e me suis crispé car je ne voulais pas être un boulet pour ses aventure, mais elle porte un petit dans son ventre, enfin, il a l’âge de mon coeur de Pierre moi qui suis jeff ou jean-françois. Vois tu cette étoile dans le ciel, jocelyn ? c’est le bateau ivre, l’ivresse des flots de larmes qui coulent et roulent sur ma peau animiste, rouge sang, j’étrangle ma voix, je pause une note, je serre mon cou et j’avance sans danser. Triste a en palir, elle est riche belle, et moi j’ai peur d’être. D’être un pas u double agent secret, un double zéro, la vie est une succession de descente et de pentes pensé par l’architecte de ce lieu, car la Terre ne tourne pas comme un vieux vinyl, la Terre tourne a l’envers vers l’équateur ils ont pas de beurre salé, alors tu sais ce coup je l’ai inscrit dans ma gène, mes gènes, mon je ne sais quoi qui ne se tarie pas, oui tu auras une récolte abondante, mon frère, oui, tu aura un pâturage pour l’âge bête Jocelyn, Oui, tu verras la tour au mille marches et “ un ascenseur pour l’échafaud “ comme tout le monde un jour ton âme ira rire en compagnie de tes ancêtres taureaux, chèvres, girafes, et lions, crois en ta chance de respirer l’odeur de la flamme verte, celle du dragon d’eau de vie. et visionne pas l noir de tes humeurs crois en nous ce tableau que l’on compose, et arrête de crever en pensant au blé, tu es comme moi indigent sauf que je vie dans un pays riche, mais je crève le sais-tu ? Oui, a l’instant tu le sais, alors je te jette la balle et fais moi renaître, s’il te plaît mon ami, on ira boire une tasse, une bolée de cidre après une châsse pas d’eau mais aux champignon pas venimeux, on ira sur un bateau au pays du ciel couchant, le ponant, dans ma ville de brest, je te trouverais un hamac pour reposer ta tête et vivre en paix. Allons rion Charlie notre canasson ultra-géant nous attends, reste la carriole d’étoiles, celle de notre amitié naissante a poser en carriole et rigole, mon frère Humain !
Cette après-midi j’ai vu le ciel. Il était si loin. Bleu, beau et calme, mais si loin quand-même ! Je ne pouvais pas le toucher des centimètres de mes bras et de mes yeux occupés à fixer le temps sans rien comprendre aux aiguilles d’une montre et si le bon Dieu est un horloger ou un marchand de sable.
Nos âmes pendent sous la pendule et l’hiver balaie nos espoirs du revers d’un vent glacial. Où trouver la force de la vie plus forte que la mort et le désespoir qui assiège nos regards poussiéreux des débris du temps qui file entre nos doigts ?
Ce matin je voulais être heureux. Mais il faut bien se rendre à l’évidence. On dirait que la nature s’est éloignée de nos cœurs en plastique pour faire un tour sur la Montagne et vivre en ascète. Pourrais-je t’apprendre encore à pleurer ? Toi tu m’apprends à sourire et je m’y efforce, mais les battements du cœur restent les même, plastique ou pas plastique, heureux ou pas, un cœur bat toujours sans demander des comptes aux lèvres ni au sourcilles.
Le bonheur je ne sais plus trop la langue qu’il parle. J’ai fait tous les centres de formation linguistique mais mon cerveau s’est fatigué de compter les moutons de ma ville. Ici ils ne bêlent plus, ils chattent et se font des snap. Comment dire ? Tout évolue, on n’y peut rien. Il faut bien faire un pas en avant si l’on ne veut pas en faire un en arrière. De toutes les façons, quelque chose avance toujours chaque minute, à chaque seconde et l’échéancier de notre périple ici-bas touche à son crépuscule.
Avant même que le coq chante deux fois, la vie nous aura reniés trois fois. Il est peut-être temps de pleurer, mais moi je veux te voir sourire. Tu n’es pas obligé de me regarder verser des larmes que j’ai épuisées l’an dernier à cette même heure. Tu peux faire un tour sous le capricorne, observer la grande Ourse et te poser des questions sur la vie sur Mars.
L’espoir je l’ai perdu autant que je le porte en moi. Je ne sais plus son non. Parfois il s’appelle évanescence, parfois tourment, parfois colère. Faut-il toujours souffrir pour devenir quelqu’un ? La bonne question c’est que se passe-t-il après ? Après l’ivresse de la brune, quand le soleil tressaillira pour de nouvelles souffrances, toutes les pages seront tournées de la même manière, même celles sur lesquelles on a manqué des mots à écrire, des poussières à souffler, des angoisses et des orgueils à immortaliser.
Tu crois vraiment que demain mes yeux auraient le vertige au milieu de vos tours ? Je veux bien te croire frère de terre et de mer lointaine, mais seulement dis-moi comment. Seuls les oiseaux écrivent dans le vide et tout le monde ne sait pas les lire. Entre les lignes de mes sourcilles tu t’efforces à noter l’espoir comme celui que j’avais inscrit à l’entrée de ma case le jour où tu venais visiter ma vie. Seulement ce que tu ne me dis pas c’est la langue dans laquelle je pourrais lire tout cela. Ton français ou mon lingala ? Peut-être que le bonheur et l’amitié ne connaissent ni l’un ni l’autre. Mais en quelle langue lisent-ils nos poèmes du zéphyr ? Dans la langue des feuilles des arbres, des manguiers, des orangers ou du ciel bleu ? Celle des oiseaux peut-être.
Au fond ils sont tous les mêmes. Volatiles, ils ont tous une plume et chantent à contempler le firmament. Moi à chaque fois que je lève les yeux, ce que je voix c’est combien je suis petit et ça me pince le cœur de chagrin. Mais trêve de désespoir. Ce soir encore je me fie à toi, à tes promesses d’un lendemain moins infernal. Dis-moi d’y croire comme tu le fais déjà, dis-le-moi encore une fois, avant la dernière transe.
Allo, qui est là, sur Terre. Toi, comme moi assis sur le cul de l’univers on se crois supérieur aux autres mammifères, seulement, voilà, tous les deux nous misère taille de guêpe, face au cosmos, alors on va écrire une histoire, pas mon histoire, notre histoire, deux êtres humains face à face, deux pays, sans gêne, nous partageons une passion, l’art, pas le dollar, ni le dos large, face à face, pile ou farce, kig ha farz, là je déconne mais entrons simplement dans la zone de décombre de notre monde, trop de monde y respire, et je suis fou de le dire. Un conte de fée commence toujours par il était une fois l’évolution, moi, qui suis-je au fond ? Une urne vide, je sais que je ne sais pas grand-chose, un peu d’un autre millénaire, né une année exotique, tic, tac la montre avance, j’aime écrire, toi tu livres tes toiles sur l’écran de ma mémoire. Elles sont là, je regarde, je voyage, vers un autre monde, l’art pictural, l’art rupestre, l’art majeur de l’Humanité, Jocelyn l’art lyrique que je ne veux pas lacrymonique, l’art que je ne peux imaginer, alors prenons le train en marche, pas le président de la république, ce que je sais c’est qu’on avance vers l’extinction et l’éviction du monde, celui de mes vingt ans, ah tu n’es pas d’accord ! Si écoutes ses propos, ils volent ma page blanche, elel viennent d’un échange avec le Québec, je disais cela en substance : “ tu voles de miles en miles dans un oiseau de feu, nom de dieu ne te casse pas la pipe, nous fumons, car un être un jour de notre race commune a gravi un sommet, trouvé le feu, et nous, tranquilles maintenant sans gravir de montagne, paf une allumette, un bric-à-brac de sobriquet et nous allumons notre tabac, mais j’ai les yeux lumière de la mer qui entoure les côtes de mon village de naissance Brest, où je reste bloqué depuis des lustres.
Digression, mon ami petit, j’ai jeté un regard de traviole, de travers, dans un microscope, pas pour disséquer une grenouille, ça je refuse de le faire en classe, sortez me dit-on, il fait froid dehors, mais je suis fier et chaud dedans, non faut pas faire crever le croque-madame, non je me souviens de ce refus, car je ne suis pas un exterminateur de cette extra-terrestre, de ce petit bonhomme vert, non, la grenouille j’irai pas y deviner l’avenir, je m’en tape une côte de granite ! Attention, tu es chaud Stéphane, maintenant, nous entrons dans le vif du sujet, ce fut mon premier porno, un microscope pour voir la copulation de la plus grande population de notre Terre, le plancton, notre oxygène. Surprise, je naviguais par hasard, à Ifremer, et moi ventre et yeux avides de découvertes du haut de mes quinze ans, je vois un homard dans une cage pleine d’eau, à l’étroit, un aquarium à souvenirs, un vin fin, pas une marée de caviar, sais-tu toi Stéphane, mon ami du pays au ventre froid, connais-tu le parfum d’une marée noire, je n’entre pas en polémique sur l’immigration, dans mes cauchemars récurrents les êtres portent des masques couleurs de l’arc-en-ciel, du vert, du jaune, du rouge, et puis j’oublie toujours les autres noms de couleur, la douleur accompagne ma cervelle, ballade, allez du zinzolin, comme cela je vais paraître zinzin, je me tais. Chut, ça danse dans ma tête, cet artifice, jamais je ne pouvais imaginer que j’allais entrer dans un gros mot au pays qui me récupère, ma mère patrie, deux rapatriements sanitaires au compteur, trois si on compte le véhicule infirmier qui m’a ouvert les portes d’une piste d’aviation versus ministre, comme les deux cents ans qui me séparent de mon arrière-grand-père, tailleur de pierre. Cet être a écrit son nom au Tromeur, un patronyme que je porte anonyme, Joubert, sur une pancarte, en créant une confusion sociale, il a ouvert sa gueule en 1905 et créé un syndicat pour vivre du fruit de son travail, ses mains d’or, moi piètre orpailleur de passage en Guyane, je ne cherchais rien, vu de la Terre, mystère, bref, je stop là, las, non, lasso, tomberas-tu dans mon filet, ma nacre, mon opale, ma Bretagne. Je t’y invite, attention pas de mouette, de chouette-hulotte, seulement des oiseaux de passage, et moi un enfant sage, tu me crois, et taiseux au regard nu. Un sacré culot d’ouvrir ce débat sur notre culture de la révolution, Français par inadvertance, si je t’écris ces mots crus, que je dis ce que je pense sincèrement, c’est que j’ai paumé une confiserie, déposé mon sac de marin à une iode, usé par le manque de savoir, en me disant deux rapatriements sanitaires, et un avion qui attend ma présence, c’est pas mal comme curriculum vitae, j’habite un pays sonore, une insulte communautaire, qui m’isole et m’assomme, comme les anciens abusaient de la drague à coups de gourdin, nom de dieu, j’ai une camisole de force dans les pattes, pas la patate, ami avance, peints, écris, fais-moi vivre, là je suis un crève-cœur, une douleur à sec de toile, ce qui ne fait pas avancer mon tableau, façonne le tien, arrive dans cette lettre sans timbre mais qui sonne espoir, j’ouvre les consonnes, le débat, la balle est chaude, à toi la parole, moi je sors du sujet, mais rebondis car j’adore l’idée de construire ce truc épistolaire, sans pistolet for me. En compagnie d’un fusil je rate un bananier, alors près de nids de pie, j’ai une utopie, une vraie, elle me tient en vie, connaître la paix du citron, je suis cigale et fourmi, un être double. Je te passe le microphone, parle-moi de tes blessures, moi, j’ai juste une fissure, j’aime une femme lointaine, et grande, sinon je serais une morsure de vipère, père l’a eu, il s’est tu, et délivré de son manque de tendresse d’un coup d’adresse, sur l’estran de vase, donné la mort, la morsure du temps, marin d’Etat, sur la grève, la plage qui conduit ma vie d’eau, et d’Océan, devenu une baleine, allez stoppons les balivernes, réponds à ma question, connais-tu la mer qui peuple les nuages de notre Finistère ? Viens mon ami, la route est touristique, son nom le pays du Léon.” et pour toi Jocelyn, nous irons manger une crêpe dans une maison vieille vielle paeu d’ours, et je t’enverrai, mon ami voir les oiseaux sur la plage de mes souvenir, sous la cabane de douanier là ou travailler feu ancêtre, et nous verrons des hérons, pour nous aérer la tête, et observer les virgules, et le points virgule. Alle sourie, je suis là tu me redonne vie !
Je connais la mer à travers tes yeux de marin de la dernière génération. Je connais les vagues sonores, celles qui se taisent quand on parle et ne parlent que quand on n’est pas prêt à les écouter. Les rêves sont si beaux, alors pourquoi ne pas rêver ? Moi j’ai pris une toile pour voler. Dans les airs elle sera mon tapis et moi je serai son Ali Baba. Ma peur est baba, regard fada, à rechercher la vie de pacha. Filou, pas chat et ce sommeil que l’angoisse m’arracha. Il me reste deux clins d’œil. On se les partage à midi au bord de ta mer et on parle d’amour avec nos fautes de grammaire et de syntaxe. La vie nous taxe le souffle gratuit et ici-bas je m’arrache vivre sur un ilot. Ta présence tue ma solitude mais la distance n’a pas encore dit son dernier mot. Quel sera le nôtre avant le dernier souffle ? Je m’efforce de te croire et j’éprouve du plaisir dans tes dires. Mais ce que je ne sais pas, mon cher frère, me parles-tu de rêve ou d’espoir ? Si c’est les deux, alors où est le bémol, où est le dièse, le diésel ?
Où est le moteur à démarrer, traverser la marée et voler comme un phénix au-delà du ciel-même ? Où est la clé de contact, la clé de sol, la clé de fa. Sur quelles notes chante-t-on ? Des notes calligraphiques, graphiques ou musicales ? La musique cale mes tourments le temps d’un accord, pulvérisant les désaccords de la mélodie de ma vie. Je te regarde d’ici frère, mais mes yeux sont une guitare désaccordée. J’ai perdu le fil des idées et je ne fredonne mes oublis qu’en gamme mineur alors que mes pleurs ont dépassé l’âge majeur. Quels sont mes droits ? L’homme en bleu m’a dit que c’est de garder le silence. Les mots des autres se retournent contre moi. Mes maux témoignent à la barre et sur le banc des accusés, mon bien-être se couvre la face de ses mains tremblantes. Je lui avais dit d’avoir confiance mais il ne semble pas me croire. Sommes-nous condamnés à vivre les yeux écarlates ? Une autre question dont je n’attends plus la réponse, la tête dans le vent.
Je leur montre les dents mais ils ne voient pas que je fais semblant. Ils ne regardent que mon masque couleur du ciel azur. Il y a aussi du jaune dans un arc-en-ciel. Alors pourquoi se fie-t-on à son sourire inversé. Rien n’est gagné d’avance. L’ennui c’est que les gens ne voient que ce qu’ils veulent regarder. Comment vous dire que vivre parmi les étoiles tue ? Sans oxygènes, sans force d’attraction, on y perdrait de ce bonheur que l’on éprouve à les contempler de loin. Je le dis et je cogite. Suis-je Tales de Milet ? Où est la narquoise, où est le puits impromptu ? Parfois le bonheur n’est bonheur que quand il est loin, n’en déplaisent aux adeptes de la vie. Moi je ne fais de corps à corps qu’avec la distance et la solitude. Pourtant, le regard vers les étoiles si lointaines, je cherche le visage de la femme de ma vie. Peu m’importe, du moment que de la chaleur de sa peau vivante, j’arrive à concevoir le temps qui passe sans entailles sur ma chair.
Mais coup du sort, elle ne m’offre en partage que le corps à corps de son absence et je languis sur les désirs d’une volupté absente. Les yeux pétillent mais le regard se fait vide de tonalité musicale. La solitude me prend de court au milieu de la foule et coupe cours à mes illusions d’optiques. Je regardais l’amour à travers des verres cassés. Comment mettre en prose des vers cassés ?
Tout ce qui me reste, un brin de lumière vert castré, tristesse couleur café. Entre les doigts un reste de désir que j’étouffe sous le coussin de mes airs fredonnés. Mais le rossignol et moi savons bien que cela ne durera pas toujours, c’est ça le problème. A le regarder de près, tout cela pousse à devenir philosophe. Ce qui est une perte de temps et d’énergie pour les coqs et les coqueluches du village. Mais qu’en dit le dindon de la farce ?
Trêve de bêlement, retournons à nos moutons. L’amour je l’ai égaré au bord de la route en jour de grisaille. Pour ne plus y penser, je compte les gouttes de pluie du bout de mon nez mais rien ne sent vraiment plus bon dans ma vie. Mis à part la musique de l’essence vitale, le carburant des carburateurs, les moteurs qui ronronnent à te casser le tympan. C’est plus sympa de mourir avant d’avoir éternué. Avant de dire des adieux que tout le monde finira par oublier tôt ou tard.
Mais je vous prie, ce n’est pas la peine d’être revêche. Dans chaque mauvais, il y a du bon. L’ennui c’est que l’inverse est aussi possible. A bien y penser, je ne trouve le sens de la vie nulle part. La cigale pourrait peut-être répondre à ma préoccupation, mais il est presque quinze heures trente sur ma montre. A cette heure, la cigale fait forcément une pose. Je ferai peut-être mieux d’en faire autant.
Alors mon frère, avant la dernière note de cette mélodie silencieuse. Avant le dernier paragraphe, avant la dernière strophe, le dernier oubli. Avant que les oiseaux ne retournent à leurs branches frissonnantes. Avant que le soleil ne rende l’âme de nouveau, je t’invite à rêver à l’infini, les yeux et le cœur ouverts et d’écrire nos nouveaux accords sur les sons des vagues à nos pieds.
Sur ma clef USB, un souvenir. Brest. Ma circulation sanguine me parle de Gâvres, cette presqu’île en face de Groix, un aéroport à mouettes où ma vie faite de viennoiseries a pris des embruns, un festival d’écume que j’aimerais dessiner sur tablette numérique.
Almeria, Espagne, premier de l’an, ivre, je viens de tomber du quai du port en rentrant vers cet Aloha, que je garde sagement au port, contre vent et marées. Nuit. Je me souviens de ton départ, ce regard, ouvert et joyeux qui perd de sa couleur et me trouble, dernière fois que nos ébats sont loi, ton sac, je ne le vois pas. Notre relation se finit là, plus de nouvelles, si j’oubliais… une lettre majuscule d’Istanbul, elle vient comme un coup de vent, ce glaive, estoquer mon esprit qui prend une claque ligne quarante huit, la rupture !
Alors je glisse au vent portant vers les portes de mon destin, l’enfer. Concarneau, trois années de ma vie pour devenir capitaine de pacotille, je manque d’expérience, timide de nature, je cherche, joueur d’échecs, sur ce damier damné qu’est la planète dans cette missive que je jetterai à la mer méditerranée par raconter mon envers, mon enfer…
J’ose penser que je ne referai rien, conserverai le même refrain, un sourire. Pourquoi ne pas jeter l’éponge, laver ton ombre qui rapace plane sur le lapin qui file de travers droit vers un mystère tenter de garder dans mon sang, une image de tes soupirs, de joie, un métro de métronome pour un homme, ne pas haïr, juste aimer. Or le temps est une putain d’affaire, j’ai tenté, tu sais, de nager à contre-courant, de le remonter, tel un saumon dans une rivière, résultat au lieu d’être fou de toi, j’ai perdu une particule, devenu ridicule, et une foultitude de rizières a absorbé ma vie, nourri ma tombe, je suis tombé dans trou de vers, ou noir ? Impossible de te voler ton destin et de retenir ta main, maintenant… que je sais qu’elle tient celle d’un enfant, et crois-moi que je suis content que comme sur une carte marine, tu as planifié une route vraie et donné vie à un fils, comme dans ce bois sans Elfe, on projetait notre avenir et nous avions une famille, la courtoisie de croire que notre amour fut sincère et dans le jardin des fruits, des gamins en pagaille, et une cour d’optimistes, sur ce banc, pas très loin de Versailles, notre projet d’eau de vie, pas d’absinthe ni d’absence, il a du cœur, il avait de la sève, fort heureusement peut-être pour nous, je suis impuissant à délivrer la reine de cœur que tu restes dans mon faible habitat, né bête ! Un idiot, de l’avis de tous, il me manque une case, curieusement cela me fait sourire, sardine j’ai conservé l’autodérision ma marque de fabrique, et toi les étoiles, constellations, et Orion que je ne déchiffre toujours pas dans cet amas de cailloux qui volent, nous survolent, ses étincelles se ressemblent tous, se confondent, j’ai une confession à te faire, si par la loi du hasard, aujourd’hui je croise une femme, et un enfant, toi et ton fiston, je ne te reconnaîtrais pas car je suis morceau pas né en symphonie du souci du détail, de ta taille, de tes reins, de tes seins, de la longueur de tes jambes, de ton port de tête, impossible d’être physionomiste, je suis la carte du pendule devenue incapable de poser une image sur ton sourire que j’aime tant, le temps a fait son chemin, sous trinquette, je trinquais aux divers alcools adolescents, cherchant aux quatre saisons de l’évasion celle de la musique de l’ivresse, je filais contraint par une rage d’ouragan, toile réduite en fuite et pas prince, charmant, patate ou artichaut de Bretagne, têtu dans ce pays qui porte un prénom, Léon !
Mais je dérape tel du parmesan qu’on râpe, ma peau, j’y tiens pas de trop, en salle de réveil sortant d’un coma, le premier de la liste, j’eus de la joie, celle de renaître du chapeau magicien de la vie et puis les arbres chantent par chez-moi des ritournelles alors, je respire mais qui suis-je ?
Jeff, quarante sept ans, marin d’eau douce, pour sa douce… Mélodie. La note, je la connaissais pas, né sans musique… Pas de Bach, de Haendel, ni de Grégoire et ses notes sur les « I »… Pour moi cette note était une addition, sucrée/salée, une crêpe quoi ! Un chignon, une coiffe de Bigouden. Comment dire ? Je suis né sur un fil électrique, en Afrique, je plaisante. Né où, ah oui sur Terre. Ma mère rouge sang : « Octobre rouge, sens-tu le vent, le ventre rond de ses enfants » un peu Robinson sans son vendredi sur un espace/temps pacifique, magnifique, un de ces silences faisait que je meublais mon temps à observer les oiseaux, ceux des champs, ceux des villes, ceux des îles et îlots, quel culot ! Oh, puis zut un peu de dérive, je suis un piano, ni noir, ni blanc, un métissage, un filet, pas une entrecôte. D’ailleurs, j’aime parfois m’étendre face à l’Océan et ce navire aquarium, là et seulement là, je m’invente des vies, un exemple, j’ouvre le poste allume la machine à rêve.
Je t’invite à nos trente ans, en 2029, il sera le temps de compter les molécules du vent, celui qui circule, doucement, sans moi !
Je mens, refuse de mendier ce temps d’amour, ce lac d’humour !
Je me meurs sûrement loin de ton aspiration, loin de ta respiration…
Je t’invite à nos vingt ans, en 2019. Roule la larme, sur le terrain de mes nuits noires…
Sur tes reins, je veux m’asseoir, combler ma soif du vide. Assouvir ma peur de vivre !
Vole mes doutes !
Convole.
Convoque Éole, dieu du vin !
Un accident de la vie éteint mon cœur…
Quelques années le jet de cette bouteille à la mer, un mercredi, un jeune couple trouve ce mot enfermé comme un bateau, une voie ferlée, dans une bouteille, jeunes et beaux, sur cette plage au départ, il la ramasse comme un déchet, voit le papier jauni, sans lumière, devenu fantôme, quand le jugement dernier est venu me demander où je voulais errer sur le couloir de l’univers, j’ai choisi de perdre mon écorce, mon corps, et garder ma gueule d’ange, j’ai perdu mon tronc, je suis un souffle, une brise, une goutte d’eau, sentez-vous ma présence, elle glace l’Atmosphère parfois, sur les parois de vos murmures, votre vague, votre langue, elle est source, un ru, un nid, le couple est amoureux comme nous deux à Lagos, rêve de gosse, ils se gaussent, lisent le texte, et s’étonnent, j’hurle !
Fils du vent et du lièvre, tu es l’enfance et masque ta souffrance à coup de danse dans la savane bretonne ce qui étonne les chiens loups…
Il pourrait bien neiger !
Gueule d’ange, tu respires le sans sens de l’esprit de ce siècle où tout est vitesse du ski, à Dakar, oubliés les drakkars. Une vague de misère s’installe sur la table de nos nausées…
Rions, chantons, et pas de mauvaise case pour damer le pion. La vie n’est pas une source d’eau vive, la vie c’est de l’envie, des rêves et des cauchemars…
Un canular dans la mare aux canards, ceux qui t’abreuvent de nouvelles, de croissance, de prix fort, ceux qui prient pour ton avenir pensent à eux et, aux leurres, ils perdent foi en leur propre enfance tant le chemin qui chemine vers le monde dit « adulte » est une route sinueuse, un arbre hêtre sans véritable racine, sans savoir d’où provient le nombre d’or !
Dors, et rêve, fais-nous entrer dans ton monde, toi qui l’arpentes du haut de tes six ans, fais-nous croire en nos paroles, fais-nous vibrer en regardant un malabar, fais-nous danser en écoutons un jurons, fais-nous oublier que le monde est un jupon, fais nous rire, tant ta cervelle est d’illusion, ne nous fais pas mentir, car je ne pourrais que vomir, fais-nous gémir de plaisir en étant juste toi, avec ou sans toit d’étoile, au matelas épais où sans un fil défie le ciel, et sa toile rose devient une aurore boréale, une sculpture d’ange, un tableau de Miró, un dessein, et un essaim d’abeille, si nécessaire à la tomme de Savoie, à l’atome de nos voix. Voyage dans ta conscience, enfant des sept lunes dis-nous tout, et nous serons capables d’être quoi : d’être heureux !
Je t’observe et tu regardes une fleur, un camélia orange sanguine, une fourmi et trois musaraignes, reines de ta gourmandise. Tu aimes voir, ton réveil est sourire, une balade, la main de ta mère l’enserre, elle te traîne, te porte, et tu avances vers une musique, une ballade de baladin, un va nu pied t’invite à digresser vers une dune au terrain vague, et des murs voguent vers un futur où se lève le phaéton à l’ouest, le grand, et se couche au bord d’un précipice. Comme moi, tu penses que les gens de Chine ont des ancres pour tenir debout, comme moi tu découvres l’amer des confitures des grandes personnes et dis beurk !
Chaque enfant sur une planète est deux, une planète en soi, en soie, si fragile, un cocon qui concocte du baryton, et du bar en papillote, petite grève de la fin, et une colombe avide de liberté que l’on arrête par la voix. Voyage, petit, sur le murmure de ton imagination, sois un serin, pas une meringue, un mur dingue, sois fou mais doux comme un coquillage mauve guimauve, et phosphore, ne sois pas fort, ne sois pas faible, ne laisse pas la mode t’envahir, regarde, un nid, une cabane, une indienne zone et arme son arc-en-ciel, jaune, bleu, vert, les couleurs complémentaires en sus.
Sois daltonien, et n’aie pas peur de tes pleurs, pauvre petit sans l’abri du sein, tu es perdu, alors tes yeux s’ouvrent, ton regard perle Agathe ou rubis. La mer est grise souvent incomprise, calme miroir narcisse en flamme, elle ressent de la douleur que le sable ne s’émeut pas devant sa couleur vache de lait, noire et blanche, et va piano, piano, muette, elle gronde quand le roi se lève, toi l’enfant fils du vent et du lièvre parle océan, laisse-nous reprendre le sens du courant, oublions l’alternatif, mais soyons droit, écoutons le bruit de ce petit, sa logorrhée en rythme, petit homme parle-nous, nous sommes toute ouïe !
Lui lève les bras, attrape une pomme, et large sourire parle du chat, de ses nuits blanches, et des mystères de la naissance de la Terre, son voile se lève sur des yeux embués, il voudrait que le mot égalité soit marqué sur sa peau, il voudrait que le mot liberté soit noté sur ses mains, il voudrait que la couleur du rouge fraternité ne soit pas une chanson, et puis sa voix dérive vers des cocotiers rigolos, aux noix de casse-patte, feuille ouverte au vent celui tendresse qui caresse sans cesse, le bon comme le mauvais, sans distinction de son. L’enfant devient grand quand il s’exprime sur la nature, nébuleuse empreinte du silence, il devient indien animiste, et pense que les Stratus, Cyrus, et les cirques, les criques, le bois devient vert et brûle de désir de s’emplir de couleurs, vert, bleu, orange.
Toi qui masques tes maux sous un sourire de flemme, pense et parle en ton nom, tu es élu, ou député, tu gouvernes ton monde soi-disant comme un bateau sans voile, au nom de la non charia, de l’injustice sociale car tu penses à ta panse, à ta famille et jamais aux êtres comme moi sans enfant mais une rivière, un aber sur mon dos, aussi doux souvenir que le plaisir d’un être cupide face à un diamant, ou un dollar, il a le dos large l’art, alors prends-nous en route dans ton monde et explore notre veine d’être né un jour sous la pluie, la bruine, ou un large soleil Bleu.
Je suis né bête, simple, et content, alors enfant de l’univers parle au nom du cosmos, parle de tes désirs de vie, parle de ton plaisir de sourire, parle de toi, tu es le bienvenu sur cette plage de temps, une note d’immortalité, un piano accordé sur la touche majeur celle de la planète découverte. Enfant du XXI° siècle, tu es assis sur la mappemonde, invite-nous dans tes pensées, au citron, mandarine de corse, et fraise des bois sans soif !
Construis un monde idéal, un dédale, labyrinthe et fruit des quatre saisons. Fils, fais de moi, de ton papa, une toile abstraite. Je voudrais tant être ta chair, fils du vent et du lièvre, fais de la pile ton action-dicton, sois du lierre et que de hier à nos jours, nous aimons le toit de l’univers, non ne verse pas de larmes… pardon fils d’être loin de toi, pardon d’oublier que tu as une mère, la mienne se couvre de bleus dans ses années grises, j’ai peur de ne pas te revoir, laisse-toi aller, et parle, ne sois pas un mulet. Fils du vent ta tête ébouriffée sous les risées de ton père voyage dans le couloir de mon monde imaginaire, tu es toi, miroir de roi, au royaume gracieux d’une Terre sans misère, tu es essence sans gaz, tu es sang celui de ta maman, tu es une couronne d’aubépine, un rêve que je combine pour nous sauver du dégât des eaux, que les os des ours polaires soient des joyaux que l’on protège tel le miroir de notre conscience, si nous en avons une. Parle, fils, donne de la voix, je t’écoute, moi, toi et ta mère sommes sur le même navire, ne reste pas muet, dessine si tu ne sais pas parler, est-ce un dessert ? Une algue framboise ?
Le sein de ta mère, elle part toujours la mer quand la lune, le soleil et la belle boule Klein s’alignent, que voudrais-tu changer dans ce monde imparfait, quoi le subjonctif ? Mais tu es fou mon fils, les règles du jeu, mais nous ne sommes pas des oies, juste des ouailles selon notre condition, regarde-moi, la glace me tasse, et je peine à traverser le couloir de la vie, pourquoi car ta main et celle de ta maman est absente elle arpente un autre couloir de temps, j’ai pas pris le bon train, la vague étrange de son absence dans ce silence, alors comme toi je lance des défis aux filles, aimer cela ôte le vice, les délits a mis pas le délice des violons et les cornemuses. Musique et coquelicot, table basse et guitare, entrons en transition et allons vers l’optimisme, panse nos plaies petit homme. Fais-nous sourire quand haut comme trois pommes tu regardes une girafe en transe dans la savane d’Afrique, savonne le fric, que ce ne soit un moteur de ta croissance mais une chance d’être un oiseau libre, vent ascendant ou descendant plane sur nos idées reçues et avance vers une colonne de rivière au vert sans sève, avance vers le Vietnam ce diamant de verdure, avance vers ton destin et sois toi, avec ou sans moi, mais pas sans ailes, sans l’ange que représente ta maman, cet aimant de mes nuits de songe, entre en scène galope, sois une lumière ultra-violette, un couloir de narcisse pour leur tendre beauté pas pour les lacs qui se mirent… Si beau, tentaculaire mystère de ce mot.
Par delà vos océans , vos mers et vos lubies , vos tourments et vos bons sentiments quelque chose en vous ,vous ramène toujours à moi .Je lis en vous comme dans un livre ouvert ,comme un enfant qui se pencherait sur ses devoirs pour mériter l’attention de sa maîtresse .Chaque caresse que vos yeux m’adresse vous libère et vous envois conquérir les lames déchaînées qui font rage en vous .
Vous vous remémorez cette première fois ,ces premiers émois ,ces tempêtes vaincues au creux de mon pubis ,de mes lèvres rougies comme des rubis sous la fougue de vos baisers ,je suis vos tumultes qui nourrissent vos passions ,qui mutent jusqu’aux horizons incandescents auxquelles je m’accorde à y mettre le feu pour vous entendre gémir vos désirs et réveiller encore mes plaisirs ,d’exciter mes phéromones pour vous rejoindre dans votre monde .Mais malgré tout je vous sens blessé ,traqué dans votre quête de matelot égaré dans vos enquêtes montées en croupes ,scrutées à la loupe assis sur vos grands chevaux des mers .Vos tirades sans pauses ,dont je suis la cause de tout vos naufrages tantôt sur des îles désertes ,tantôt îles aux merveilles .Vos complaintes a lire sont a vous plaindre ,je feins d’être celle que l’on courtise par mers et par monts ,monts du plaisir qui vous donne des ailes ,qui inspire votre fougue ,dans cette brume qui rend aveugle .Je suis ce détroit dans lequel il vous faut manœuvrer pour accoster sur mes rives ,pour vous ancrer au plus profond de mon être .Comme le ressac ,vous êtes mon flux dans vos mauvais jours ,et mon reflux à l’aube ou je repends mon parfum vénéneux sur votre subconscient pour vous mettre en déroute vous faire changer de cap et vous mettre sur ma route faite de houles .Vous êtes ma chose , tantôt à petite dose ,tantôt a voir grand toutes choses. Comme la fleur que votre regard sublime ,comme le reflet de la lune qui rime avec les dunes quand le nuit les épousent comme vous sur chaque parcelles de mon corps cousu de bonheur par votre cœur au fil blanc ,comme l’écume s’échouant sur les plages de tout les continents C’est tout les jours le grand jour mais vous restez aveugle ,vous m’identifiez à toutes sortes de phénomènes qui vous mène dans des légendes ancestrales .Romaines et inhumaines où il semble que vous y trouviez votre domaine ,dagues au poing ,bague dissoute dans ma fuite ,je reste au fond de la soute ,naviguant vers le sud ,évitant les servitudes qui me sépare encore de vous .Rude est votre chute ,multitude de croches amères parsèment vos écoutes ,jazz a tout va ,gaz hilarants vous poussant à l’exactitude des sens ,qui provoque vos orgasmes sur vos estuaires ,loin de moi ,solitaire comme un cénobite attitré ,hanté par mes hanches ,mes reins ,mes courbes qui vous hante ,où tangue vos incertitudes que je noie sous ma langue vos appétences latentes n’ont plus de patiences pour une douce idylle.Vivre la tourmente tant que les étoiles brillent ,trajectoires sans vrilles qui vous mène dans mes extases ,où tout se passe ,où rien ne vous lasse à m’attendre pour prendre possession de la barre . Je voudrais revenir vous réapprendre a mimer l’amour a vous extasier devant le jour qui naît à ma source ,vous nourrir et rebondir sur votre virilité assumée , fantasmée par toutes les sirènes alarmées .Arrêtez cette course qui vous flagelle ,rappelez vous de mes ailes ,de l’envergure de mes voiles offrant le vent et ses enfers ,ses creux infructueux ,pour vous aider a remontez à la surface ,faites moi face pardonnez mon abandon aux doux appels de Circé ,à mon envie de butiner d’autres pistils ,subtils désirs ,adroits nautiles qui poussent à l’exil ,loin de votre lit là je couche encore des espoirs tumultueux .Inutiles conclusions ,reptiles érectiles auxquels les appels répondent présents y mettant le style dans un confort fluviatile qui me ramène à vous comme ces effluves volatiles d’iodes ,qu’ERODE semait aux grès des courses le long des côtes érodées .Je suis la vouivre affamée cherchant a croiser le Nautilus , pour éviter le chalut et ses filets ,qui m enverrais vers les abîmes des oubliettes et vous vers la folie a revivre ces manques de moi ,désuète fièvre que provoque mon absence, piètre écoute des cieux et des anges envieux .Obsolète relation qu il me faut nourrir d’amulettes cachés aux fond des flots où résonne comme un glas ,mon erreur d’avoir pris le large en vous laissant à quai sur la barge en marge dans vos supplications et vos belles intentions à mon égard .J’en paie le prix fort aujourd’hui dans l’étroitesse de ma plèvre sous mes seins asséchés ,au goût du remord qui s échoue au détroit de mes lèvres ,où s’échoue votre optimiste voguant à mille lieux de moi que j ai rendu depuis bien pessimiste …………………..
Les perles de son visage scintillaient malgré lui, sa voix comme une brune tremblotait une chanson, une légère parole, un refrain ou un rêve. Il ne savait pas trop, regardait sur sa montre les mots qui lui manquaient. Il cherchait ses espoirs, ses poches et son manteau, décoiffait ses cheveux, perdus, éparpillés. C’était trop tard, il le savait, mais ne l’entendait pas. Il restait debout, dans le brouhaha de son âme, qui l’appelait encore, la jolie mirabelle, mais son cœur était vain. Elle lui avait promis un revoir certain, était venue ici, discrète fleur des champs, mais ce garçon chanteur, de loin, par le son de ses yeux, l’a prise par le cœur, elle s’est évanouie. Le soir, après la nuit, les étoiles l’éveillèrent. De son doux pas sonore, il s’en était en allé. Elle restait là, bouleversée, les pieds emmêlés dans son courage trop volatile.
Il partait l’aimer en cachette, comme on aime une inconnue. Elle était fleur dans le silence de ses larmes, faite de timide espoir et de quelques vœux de Noël. Il était soleil d’hiver, cette mélodie qui souffle au tempo du cœur, cette douceur qui s’échappe au passage d’un clin d’œil. Parti pour rester, resté pour revenir, il lui avait laissé une note, dessin de cœur sur un lit de pétale, un sourire identique à la lune comme pour lui dire que l’amour est son propre soleil, son propre ciel bleu, ses propres vagues de mer, sa propre étincelle, sa propre prière, son propre silence, souffle ou soupir quand on s’oublie, sa propre aquarelle, refrain vermeil ou de rosée, sa propre ritournelle.
Elle sentait danser en elle le souvenir de son passage. Les yeux du doux garçon furent trop loin pour la voir, mais son cœur a si fort chanté pour elle, qu’elle percevait à son réveil les couleurs de ses éclats. Elle se levait légère, sur le nuage de son amour, un rêve devant l’autre elle retournait chez elle, dans sa cabane fleurie par les notes bleutées, que chaque jour le garçon déposait en effleurant son abri d’elle par son passage timide. Cet instant qui chaque matin se renouvelait, sa respiration, son lever de soleil, n’a jamais su se prolonger plus longtemps qu’un battement d’aile. Il rêvait de cette rencontre, elle, lui, et la chaleur de leur amour qui sans parler leur disait tout. Mais elle n’était pas venue. Un brouillard noir a alors envahi son être, petit homme de papier tâché d’encre noire, persuadé qu’en ce jour l’huis de son cœur lui fut fermé.
La jolie mirabelle pleurait son amoureux, le remord la rongeait, elle se sentait lâche, se noyait dans ses larmes d’un bleu sombre océan profond de désespoir, pensant ne plus le voir, pensant qu’elle était passée à côté des battements de son propre cœur. Elle se perdait dans le vide de ses angoisses, de ses déboires sans nom, de son vague à l’âme, de son ciel morose dans l’aigreur du temps au regard nuageux d’un soleil martyr. Des eaux perlaient sur ses joues et inondaient le grand espace du royaume des désespérés. Recroquevillée dans ses tourments, elle voyait passer les temps, s’abandonnant en gémissement, à la poussière de seconde qui aurait raison de sa vie de solitaire.
Elle se trompait cependant dans son angoisse, comme on se trompe au comptage des grains de sable, animée par une force sans nom et sans raison. Le mistral de l’antre reculé ne devait avoir droit de cité dans le cœur d’une rose de printemps. L’amour est une perle de rosée, le parfum de son regard qu’il porte constamment sur lui en souvenir du sourire de celle qu’il avait vue comme dans un rêve d’été, sous les vagues du silence. Seul de l’autre côté des souvenirs, il récitait son chapelet d’espoir, conjurant la providence de lui accorder ne serait-ce qu’un mirage d’instant en tête à tête avec elle, le temps de lui dire un frisson tenu par la main. Le temps de la regarder dans les yeux et de compter la paire d’étoiles qui y brille sous les lampadaires de la ville de romance. Le temps de lui susurrer l’amour dans une autre langue, celle du sourire de la brise au clair de la lune.
La jeune fleur, à mesure qu’elle se morfondait, vidait son cœur de toute vie. Papier buvard froissé d’amour, c’est à peine si son rêve battait. Son regard, seul brin de vie qui lui restait, croisa le miroir qui, comme un champ de glace, lui renvoya l’image d’un corps frêle et chassé de lumière. Nonchalamment elle se leva, et descendit les marches de sa cabane bleue. Pieds nus dans l’herbe folle, c’est à peine si ces caresses effleuraient sa conscience. Elle marchait droit devant, des œillères d’amour lui cachant le soleil, descendait vers la mer et son immensité, comme si la plénitude marine pouvait combler son vide.
De son côté le jeune homme avait faim. Faim du regard scintillant de cette jeune femme. Faim de son sourire qu’il s’imaginait dans sa solitude, faim de sa voix, de la douceur qui se lisait sur sa peau, faim d’elle. Mais réduit à un seul battement de coeur par seconde, l’espace et le temps le nourrissaient de vide et de quelques vers de désespoir. Il regardait par la fenêtre la chute des heures, solitaire, presque envahi et vaincu par le charme de la résignation. Ses paupières se faisaient lourdes d’abandon quand soudain il vit dans un ciel presque endormi, la balade de deux hirondelles côte à côte. C’était des mots d’amour qu’il pouvait lire entre chacun de leurs battements d’ailes lointains. Alors aussitôt, comme par enchantement, il sentit éclore en lui une timide lueur d’espoir. Ce genre d’étincelle qui finit par embraser toute une forêt. D’un bond nouveau, il quitta sa langueur et sauta sur son chapelet de prière et sur ses quelques vagues souvenirs. Laissant à nouveau la case de son enfance, il reprit le chemin de ses soupirs sans vraiment savoir où il allait.
Sous les nuages, lançant le sable sous ses pieds, la jeune fille trébuchait sa tristesse à mesure qu’elle respirait l’air de mer. Le soleil étouffant ses espoirs, elle pensait que plus rien ne brillerait dans son cœur. Son traitre courage, qui ce soir-là s’était enfui, hantait son noir souvenir du rêve évanoui. Elle lançait les coquillages à coup de pieds, trainant ses remords avec elle, comme un bigorneau sa coquille. Une journée s’était écoulée, comme le flot ruisselant sur les pierres brillantes, elle lui avait semblé une vie. La nuit tombant, l’heure de mourir était attendue. Une lueur orangée caressa son visage, recouvrant sa chevelure par un voile de majesté. Les nuages en contrejour étaient bordés d’un mince fil doré, comme détachés de la nature, un collage sur la feuille du ciel. Cette douceur des yeux éveilla son regard. Preuve que tout n’était pas fini. La flamme de la vie s’était éteinte, mais la braise au fond d’elle brillait encore. Il suffisait d’un souffle pour qu’elle se ravive. Un passage du vent, ou de son amoureux. Mais elle ne le savait pas encore. Elle continuait de trainer ses pas dans le sable fin, et la langueur de son passage ouvrait la voie au crépuscule.
Quelques fois des animaux amicaux accompagnaient le jeune homme dans son voyage vers la flamme de son amour. Il y avait d’heureux chimpanzés tout autour, lui posant des questions sur l’évolution de l’humanité. Occasionnellement des écureuils venaient lui parler d’amitié. Mais seul son regard sur des couples d’oiseaux dans le ciel lui rappelait l’espoir. Son voyage était celui d’un coeur, loin d’ici, près d’un ailleurs sans nom. Aux soirs de son chapelet, il entendait comme des vagues de mer. Il soufflait alors à la brise les mots de ses étincelles, que cette fleur n’oublie pas l’inconnu d’un soir qu’il était. Ballotté parfois entre impatience et doute, il lui arrivait, quand le sombre des bois se couchaient sous ses paupières, de se dire que la belle mirabelle l’avait peut-être déjà zappé, comme on zappe un rêve à l’aurore. Son coeur frémissait au contact de ces instants sceptiques. Mais il ne pouvait guère cependant faire machine arrière, il lui fallait continuer d’avancer, voguer vers son rêve le plus chéri, armé de son amour, de ses espoirs et de son fidèle chapelet.
La nuit recouvrait maintenant les dunes et les maisons. Le silence dansait entre les hautes herbes et la pénombre, comme dessinée sur un monde endormi, apaisait les coeurs tant meurtris par le jour. Une pause aux sombres nuances, que seules les étoiles peuvent contempler, car quiconque d’humain et d’éveillé ne peut ressentir un tel calme. La jeune fille s’était endormie sous une falaise, avec comme couverture le souffle chaud de l’été. Elle rêvait peut être de lui, car en rêve le désespoir n’existe pas, et notre cœur voit ce qu’il aime ressentir.
Le jeune homme était rossignol, flamand rose, pigeon voyageur… Il roucoulait comme le temps, comme les vagues de mer. Au matin, ne voulant perdre aucun instant de ce spectacle d’espoir voltigeur, il sorti ses yeux sous le ciel, et ses pas suivirent son regard, aveuglément. Il avançait au hasard, sous la danse mélodieuse des hirondelles. Seuls ses soupirs le maintenaient au sol. Soupirs mélancoliques, soupir d’un regret, de n’être pas oiseau, sa damoiselle ayant disparu. Continuant son chemin, faisant voler les cailloux devant lui, il s’aperçut que le vol des deux oiseaux s’était arrêté. Ils s’étaient enfuit en pic derrière un immense rocher. Un souffle du vent mélangea ses cheveux. Il lançait alors son regard, lui offrait des ailes en courant, pour rattraper ses espoirs. Le rocher se rapprochait, le vent secouait son cœur par son pas rapide, et il courait, il s’approchait, bientôt, le rocher…! Il s’arrêta, net.
Sa plume posée sur l’infini, ses yeux finirent par tomber sur l’aurore boréale en pleine éclosion. Chrysalide d’étincelles et de pétales sur une plage mélodieuse, au pied d’une falaise de pensées et de proses. Bleue était la mer couchée, bleue la couleur de ce ciel qui s’ouvrait à peine sous le poids des rêves. Sur ce tableau, la lumière étincelante. Elle était là, la fille de papier aux yeux d’amour, la mère de ses rêves sur un fond de mer.
Ils se regardèrent dans les yeux et la terre cessa sa course un moment, le temps arrêta son cours, le temps d’un clin d’œil, d’un sourire, d’un câlin, de quelques gouttes de larmes. Comme pour dire que l’amour est plus fort que le désespoir et qu’un cœur qui chante ses soupirs et ses flammes a toujours raison des distances. mais c’est un rêve un cauche-rêve, une lettre.