En République centrafricaine, près de deux millions d’électeurs ont été appelés à désigner un Président et 140 députés lors des élections tenues dimanche 27 décembre 2020.
Malgré les tentatives de plusieurs groupes rebelles d’empêcher la tenue de ces élections, la journée électorale a connu un grand succès à Bangui et dans plusieurs villes de province.
24 heures après les scrutins en République Centrafricaine, les ministres de la Défense nationale, de l’Intérieur et de l’Administration territoriale, le président de l’Autorité Nationale des Elections et la Représentante spéciale adjointe du Secrétaire général de l’ONU ont exprimé lundi; leur satisfaction.
A Bangui comme dans la plupart des localités centrafricaine, le vote s’est déroulé dans le calme.
Les Nations Unies ont salué la mobilisation des Centrafricains qui se sont rendus aux urnes dimanche en dépit des menaces proférées par certains groupes armés.
Selon le rapporteur de l’Autorité Nationale des Elections(ANE)« L’enseignement préliminaire à retirer, au-delà de tout appétit de chiffres et de tendance, c’est la résilience dont a fait prévue le peuple centrafricain. Comme en 2015, il n’a ni cédé à l’intimidation, ni rompu sous le fardeau de la brutalité ».
A en croire Aurelio Gazzera, Prêtre, missionnaire en RCA:” lundi matin vers 5h30minutes, les hommes armés sont arrivés à Baoro. Ces derniers sont répartis avec leurs motos en direction de Carnot après avoir tiré des coups de feu. Sans trop de dégâts. Pas de blessés ni morts. L’on a aussi enregistré le passage de deux rebelles à la Mission à 19h, mais nous avons pu les faire sortir malgré les armes et les menaces”.
Les résultats provisoires sont attendus le 04 janvier 2021 au plus tard.
“Le comité national de sécurisation des élections va continuer son travail de protéger les résultats du vote au côté de la MINUSCA, protéger la population”, affirme Marie Noelle Koyara, ministre de la Défense nationale, saluant l’appui des casques bleus de l’ONU.
Me M. Moruba, président de l’ANE a rappelé à la presse que:”Quand il y a des irrégularités, il faut le prouver avec des procès-verbaux. Pour le moment, nous n’avons pas encore la situation exacte sur l’ensemble du pays”.