Au Cameroun, le Collectif des Acteurs de la Société Civile, du Secteur Informel et des Leaders d’Opinion contre la vie chère a lancé ce mardi,05 avril 2022, au cours d’une conférence de presse à son siège sis entre l’Ecole publique et la chapelle EPC du Camp sic Messa à Yaoundé ; un préavis et une confirmation de la grève.
Le Collectif des Acteurs de la Société Civile, du Secteur Informel et des Leaders d’Opinion contre la vie chère au Cameroun entend manifester contre l’attitude qui s’apparente au mépris et la condescendance de certaines autorités après une démarche citoyenne et républicaine conformément aux lois et textes en vigueur notamment :le préavis et la confirmation de la grève.
Stratégiquement, selon les représentants des associations des consommateurs, des syndicats, des commerçants, les victimes escroquées à plus de quatre (04) milliards par la Coopération France – Cameroun, et autres associations…:”la seule voix de recours qui nous restait était un plaidoyer auprès du gouvernement par le préavis et la confirmation de la grève afin que nos propositions soient prises en compte”.
Les 17 revendications de la société civile
Selon Simon KALDJOB, le porte-parole du Collectif des Acteurs de la Société Civile, du Secteur Informel et des Leaders d’Opinion contre la vie chère au Cameroun:” nous avons pris des dispositions pour alerter le Président de la République, Chef de l’Etat, le gouvernement de la République et les opérateurs économiques par des correspondances, des réunions de concertation et des séances de travail afin que des mesures soient engagées pour faire face à la vie chère avenir dans notre pays. Malheureusement, nous avons fait face à une attitude qui s’apparente au mépris et la condescendance de certaines autorités et décideurs de la république”.Le Collectif exige la résolution immédiate de ses 17 revendications à savoir:
1- La mise sur pied d’un programme d’information, d’éducation et de sensibilisation de l’opinion sur l’évolution du prix et de la situation économique ;
2- La prise des mesures urgentes à caractère économiques, fiscales et sociales ;
3- Le recalibrage de la politique avec le FMI ;
4- L’optimisation du système de contrôle des prix ;
5- L’apport d’un soutien à la trésorerie des entreprises ;
6- Le soutien du pouvoir d’achat des ménages par l’accès aux produits de grande consommation à juste prix par la majorité des populations;
7- La réduction ou la suppression de certaines taxes ;
8- La restauration de certains comités et observatoires sur les prix et produits de grande consommation au Ministère du Commerce ; 9- La redéfinition des missions du Conseil National de la Consommation – CONACO ;
10- La relecture de la Loi-Cadre portant protection du consommateur au Cameroun devenue obsolète ;
11- Le remboursement par l’Etat de la dette intérieure ;
A cela s’ajoute les revendications des acteurs du secteur informel et des syndicats des travailleurs à savoir :
12- Le remboursement de l’argent (plus de 4 milliards) escroqué par la coopération France-Cameroun à 12.000 victimes ;
13- Le recasement des acteurs du secteur informel déguerpis dans les marchés ;
14- Le financement effectif des projets et doléances d’ANOSLIP ; 15- La revalorisation du pouvoir d’achat des camerounais par l’augmentation des salaires ;
16- Le départ de la France du Cameroun et le retrait immédiat des pains et sandwichs français dans les stations-services Total et quelques supermarchés des grandes villes ;
17- L’implication effective des associations de consommateurs crédibles et représentatives dans les concertations économiques et les instances de la prise de décision etc…