« Chaque année, nous avions l’habitude de nous retrouver ensemble au cours de différents évènements publics, officiels, sportifs ou artistiques afin de célébrer ce moment important pour les populations réfugiées et leurs hôtes camerounais. Cette année, Covid-19 oblige, nous sommes contraints de célébrer cette journée à travers les réseaux sociaux, la télévision ou la radio. Mais nous tenions absolument à ce que cette journée soit tout de même maintenue dans un contexte particulier, celui de la pandémie COVID 19 qui affecte socialement et économiquement la vie de personnes qui ont déjà tout perdu lorsqu’elles ont fui leurs terres, et donc victimes une deuxième fois », explique Olivier Beer, Représentant du HCR, l’agence des Nations Unies pour les réfugiés au Cameroun.
« Le Cameroun fait preuve d’une immense générosité et d’un sens de l’accueil hors du commun. Cette journée mondiale est celle des réfugiés, mais elle est éga lement l’occasion de rendre hommage aux milliers de femmes et d’hommes qui ont ouvert leurs maisons, leurs écoles, leurs puits et leurs villages aux réfugiés » ajoute-t-il. Dans le contexte de la pandémie COVID 19, il est crucial que les réfugiés ne soient pas oubliés.
Le nombre de personnes fuyant la guerre, les persécutions ou les conflits a en effet dépassé 70 millions en 2018 dans le monde. Il s’agit d’un niveau sans précédent, jamais atteint en bientôt 70 années d’existence du HCR.
Le Cameroun quant à lui offre asile et assistance à plus de 400.000 réfugiés principalement venus de République Centrafricaine et du Nigéria, auxquels s’ajoutent de nombreux déplacés internes dans les régions de l’Extrême-Nord, du Nord- Ouest et du Sud-Ouest.