Les assemblées générales attendues ce jeudi sont ordinaires et extraordinaires. A l’assemblée générale ordinaire, il s’agira pour le top management de la SONACAM de présenter le bilan depuis son entrée en fonction, il y a environ quinze mois. A l’assemblée générale extraordinaire ,il s’agira de procéder à la relecture ou amendements des statuts.
Ces assemblées générales se tiennent au moment où la Société nationale camerounaise de l’art musical (Sonacam) vit des soubresauts marqués par des regroupements claniques, des manœuvres de déstabilisation de l’équipe en place, orchestrées par des artistes eux-mêmes aux ambitions égoïstes.
Le Président Ateh Bazore fait face à des vents contraires à sa gouvernance. Selon l’artiste Jean- Pierre Essome, « notre société est mal gérée et il vaut mieux prendre des mesures conservatoires pour arrêter l’hémorragie. Pendant toute une année, la Sonacam n’a reversé que 5 millions de FCFA dans les comptes, volant systématiquement tout ce qu’elle pouvait toucher ». Propos que rejettent la majorité des artistes qui soutiennent que la nouvelle gouvernance d’Ateh Bazore est marquée par un début de modernisation de la gestion du droit d’auteur camerounais dans la catégorie de l’art musical, notamment la numérisation du système de paie des titulaires de droits, la signature d’un contrat pour la construction d’une gigantesque salle de spectacles multimédias(capable de produire des spectacles en live, des émissions TV, des clips et des albums en temps réels).
A la SONACAM, sous le magistère du Dr Ateh Francis Ngong,des sources biens introduites rappellent que:” l’augmentation du nombre de bénéficiaires des droits est passée de 1400 bénéficiaires en juin 2021 à 1600 en mars 2022.Une modernisation numérique qui a permis d’identifier les artistes fictifs et d’implémenter une gestion saine et transparente au sein de la société”.
Au Cameroun, certains artistes disent sans preuve , avoir effectué des contrôles par deux reprises en juillet 2021, ce qui leur aurait permis de constater des malversations. Ils réclament des documents comptables ou rien. C’est le cas d’Achille Mbanga, président du comité de surveillance qui déclare avoir constaté un détournement de 55 millions de FCFA entre juin et août 2021. Et d’août à avril 2022, je n’ai plus accès aux pièces, poursuit ce dernier.
Ce jeudi,14 avril 2022,se joue l’avenir de 6600 artistes à Yaoundé. Pour sa part, le gouvernement camerounais suit avec une attention particulière cette mobilisation. Le Ministre camerounais de la culture, Pierre Ismaél Bidoung Kwaptt a au préalable, regroupé des artistes pour donner quelques conseils face aux divergences et des manœuvres qui pourraient conduire à la déstabilisation de la gouvernance d’Ateh Bazor./.