Dimanche,au total, 6.490.144 électeurs, étaient appelés aux urnes, à l’intérieur comme à l’extérieur du Burkina Faso dont 23.108 électeurs de la diaspora dans 22 pays à travers le monde.
Treize candidats, dont le président sortant Roch Marc Christian Kaboré,une femme, Yéli Monique Kam, briguent la magistrature suprême, sont en lice pour la présidentielle, alors que 96 partis, 5 formations politiques et 25 regroupements d’indépendants, soit un total de 10.652 candidats se disputeront les 127 sièges du Parlement.
Sur les 21.000 bureaux de vote, 1.300 n’ont pas pu ouvrir à l’intérieur du pays à cause des attaques terroristes, a annoncé le président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) Newton Ahmed Barry.
La communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) s’est également dite “globalement satisfaite” du déroulement du scrutin.
Les Burkinabè de l’extérieur ont voté pour la première fois à l’occasion de ce double scrutin. La Côte d’Ivoire est le pays qui compte une forte communauté burkinabè, environ cinq millions. Six mille électeurs se sont rendus aux urnes. Trois centres de vote étaient ouverts à Bouaké, Soubré et à Abidjan.
“Je suis contente de venir voter pour la première fois dans ma vie”, a déclaré Martine Kano. “Cela fait 30 ans que je suis ici en Côte d’Ivoire et c’est la première fois que je viens voter ici à l’ambassade”. Selon l’électeur Issouf Gaboné, arrivé depuis 6h dans son centre vote. Barry Kaboré affirme que “c’est un sentiment de joie qui m’anime de remplir mon devoir civil qui est de participer aussi à l’élection présidentielle de mon pays”.
En Allemagne, les Burkinabè ont aussi voté pour la première fois. Selon Jean-Baptiste Kafando, à Berlin depuis 15 ans, ce vote de la diaspora est “une ouverture donnée aux Burkinabè de l’extérieur d’avoir voix au chapitre”. Yaya Fayama, habitant de Berlin depuis huit ans, indique que la dernière fois qu’il a voté, il était au Burkina Faso. Du coup, “personnellement, ça fait me chaud au cœur, ça fait vraiment énormément plaisir”, a-t-il déclaré.
En rappel,le Parquet militaire du Burkina Faso a annoncé dimanche dans un communiqué que le suspect tué samedi midi aux alentours du camp militaire Général Baba Sy au sud de Ouagadougou, rodait autour de “certaines zones sensibles” de la capitale, et qu’il avait même été interpellé vendredi, avant d’être relaxé.
“Il convient de noter que la présence du même individu avec des comportements suspects à proximité de certaines zones sensibles, avait été constatée par les unités de la Police nationale le vendredi 20 novembre 2020 dans la matinée et dans la soirée. Il avait alors été interpelé et ultérieurement relaxé”, lit-on dans un communiqué du Parquet militaire qui précise qu’une enquête a été ouverte.
Le Parquet militaire indique, dans son communiqué, qu’il avait été saisi, le samedi 21 novembre 2020, par la “brigade ville” de gendarmerie de la survenance d’un incident ayant engendré l’ouverture de feu sur un individu au sein du camp Baba Sy.